Venenum

Descartes a (sans doute aussi dans la réalité) été assassiné par un prêtre qui rejetait ses idées comme impies. Mais l’héroïne imaginée par Charlotte Bousquet, Jana, pupille du philosophe, ne va pas pouvoir chercher et punir l’assassin, car Descartes l’a chargée d’aller chercher certains documents et de les remettre à Mazarin. Et, poursuivie par des espions qui menacent le royaume de France et le cardinal, aidée d’un ancien soldat, Jana va devenir une aventurière et espionne dont le prologue et l’épilogue nous laissent espérer découvrir d’autres aventures. Ce volume nous apprend comment, dans l’épreuve, elle devient adulte et indépendante (n’est-ce pas le sujet de la plupart des romans de Charlotte ?).

Est-il besoin de dire à quel point le lecteur aurait envie de retrouver ce personnage sympathique et ses nouveaux(elles) ami(e)s dans d’autres aventures ? Contrairement aux autres romans de réalisation personnelle que j’ai lus, celui-ci me paraît inachevé.

Autour de l’histoire d’aventures, une description par petites touches de l’Europe de 1648 et, en fin de volume, un certain nombre d’explications sur l’œuvre et la philosophie de Descartes.

Pas de science-fiction, ni de fantastique, et, malgré la collection, pas vraiment d’enquête policière, puisque l’énigme de la mort de Descartes n’est reprise que dans l’épilogue mais un fort joli roman d’aventures « de cape et d’épée » dans la France de « Vingt ans après ».

Venenum de Charlotte Bousquet, Gulfstream, 2012, collection Courants noirs, 246p., 13,9€, ISBN 978-2-35488-159-7