Nouvelles références T1 et T2 (Les)

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N’ayant pas encore reçu et lu le troisième livre, qui contiendra peut-être les réponses à un certain nombre de questions de cohérence du cadre que je me pose, je ferai certaines remarques sur celui-ci sous toutes réserves.


Au départ, on a une quête aventureuse assez classique : le narrateur arrive dans un monde dans lequel il va être l’homme du destin et mener la lutte contre le Mal local. Aidé par certains compagnons, grâce à leurs sacrifices, il devrait à la fin du troisième volume assurer la victoire du Bien... Ici, le mal est incarné par le dictateur de la partie technologique du monde, qui veut détruire les composantes fantastiques de la planète, les animaux intelligents (et devenus bipèdes) qui forment les peuples des Tigres (ou Pantheras, on se demande pourquoi ce nom), des Lions (ou Panthenes), des Humains non technologistes, des Elfes qui interviendront à leur tour, et, surtout, les gardiens de l’ordre du monde depuis huit siècles, les Espers, incarnations de la force majeure sur laquelle l’univers d’Évenie est bâti, l’espérance.

L’idée intéressante et assez nouvelle (même si on la rencontre déjà, déclinée d’une façon très différente, dans le merveilleux Pays d’esprit, de Robert F Young (Néo 45)), est que l’univers d’Évenie est une création de l’esprit du héros, qui s’y trouve transporté en violation de l’Arborescence qui lie les univers.

Une autre idée, qui pose problème, est de savoir pourquoi cet univers est relié à la présence ou non du sentiment d’espérance dans l’esprit du héros.


Pose aussi problème le fait que les Espers, matérialisation des espoirs cachés du créateur, semblent connaître parfaitement les lois qui régissent non seulement leur univers, mais aussi l’Arborescence.

Et pose enfin problème l’existence de l’anti-héros, double noir du narrateur, Sydney, qui a essayé de s’emparer de l’esprit du héros au début du premier livre, et qu’il affronte dans les scènes finales du second à la manière d’un LS face à « Je suis ton père, Luke » DV.

On termine ce deuxième volume en se demandant si on est dans le nième avatar du récit éternel qu’a mal plagié George Lucas ou dans une oeuvre qui va trouver une conclusion cohérente au dernier volume. Ce troisième volume est paru ; j’attends de l’avoir lu pour conclure.

Bon, dans le pire des cas, et malgré quelques maladresses, il restera une variation amusante sur le thème éternel du héros malgré lui...

Les Nouvelles Références, par Yvan Bidiville en 3 volumes, Publibook

- Livre premier : Le déclin de l’espérance, couv. Sergii Tsololo

- Livre second : L’Éveil du Créateur, couv. Sergii Tsololo

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