Arthus Bayard et les Maîtres du temps T1

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Un garçon de 14 ans voyage dans le passé au péril de sa vie pour combattre les puissances maléfiques qui agissent contre le cours du temps. Dans l’histoire du monde, demain s’écrit hier.

Arthus Bayard a perdu ses parents dans un accident d’avion lorsqu’il avait cinq ans. Depuis, Bérengère et Thibault Saint-Ange, amis de longue date des Bayard, l’élèvent comme leur fils. Ils ont aussi une fille, Lalie, du même âge qu’Arthus. Les parents étant absorbés par leurs affaires, les adolescents sont placés sous la responsabilité d’une gouvernante écossaise, Loreena – descendante éloignée de l’éminent scientifique Alexander Fleming –, et d’un homme à tout faire froussard et maladroit, Tomaso. Un dimanche matin, alors que la famille Saint-Ange se recueille sur la tombe de Paul et Clémence Bayard, une force mystérieuse s’empare d’Arthus : il se met à trembler de toutes parts. Lalie lui prend la main pour essayer de le calmer, mais se retrouve soudain transportée avec lui dans le Paris de 1912. De retour dans le présent, incrédules, les deux adolescents demandent l’aide de Loreena et Tomaso. Hélas, quand le don hors du commun du garçon se manifeste à nouveau, les adultes sont également impuissants. Ils atterrissent ainsi tous les quatre au beau milieu d’un bal costumé du début du XXe siècle, entourés d’artistes de l’époque : Proust, Cocteau, Nijinski… Mais la fête tourne court lorsqu’Arthus découvre qu’elle est le théâtre d’une terrible machination… Très vite, nos héros sont entraînés dans une série d’aventures dont les surprises et rebondissements sont nombreux. Au cours de leur lutte improvisée contre l’infâme Chronos, ils croisent la route de l’explosif Bonnot et du flegmatique Conan Doyle, qui leur apporte une aide plus qu’élémentaire. La petite bande file ensuite tambour battant et bien malgré elle dans des époques et des lieux différents, où Chronos attend Arthus de pied ferme pour l’ultime confrontation. Tomaso claque des dents, Lalie pique des colères, Loreena joue des pieds et des poings et Arthus se rapproche du terrible secret qui l’entoure…


Petit mot sur l’auteur

Laurent Bettoni est journaliste et critique littéraire. Il est également l’auteur de récits radiophoniques pour enfants. Il a travaillé sur de nombreux romans pour la jeunesse, mangas et comics, ainsi qu’à l’écriture de scénarios. Il a créé et dirigé la collection « Pulp » pour les éditions La Bourdonnaye.

Ma critique

Point de vue de son aspect extérieur, l’ouvrage attire l’œil. Intrigante et sombre, la couverture dévoile des ombres et quelques horloges anciennes. Le titre en relief permet d’attirer en utilisant un autre sens, le toucher.

Au niveau du contenu, l’écriture de l’auteur est très simple, il n’y a pas de moment de flottement ou de descriptions trop longues pouvant perdre le jeune public auquel il est destiné.

Personnellement, j’ai beaucoup aimé la fluidité d’écriture. En effet, on entre immédiatement dans l’aventure et on s’attache directement aux personnages. Les voyages dans le temps ont un but ignoré du héros et du lecteur, ils découvrent et vivent en même temps l’aventure en suivant les indices au fil des pages.

L’auteur a intégré des personnages réels de l’époque pour aider les quatre protagonistes dans leur (en)quête. Si Proust et Cocteau n’évoqueront peut-être pas grand chose aux adolescents lisant le livre, le nom d’Arthur Conan Doyle et surtout celui de Sherlock Holmes devraient leur parler.
Cela permet, je pense, d’inciter à la lecture de ces grands auteurs du siècle passé : des classiques souvent relégués aux caisses rangées au fond d’un grenier que l’on ne ressort que lors d’une lecture scolaire.

Il a aussi incorporé des phrases en anglais, avec leur traduction française entre crochets, pour illustrer certains sentiments de Conan Doyle ou de Loreena, la gouvernante de Lalie et Arhus. Je trouve que c’était une très bonne idée et ça ne casse pas le rythme de lecture.

Si d’habitude le premier tome d’une saga sert à poser les bases de l’histoire et à introduire les personnages, ce premier tome d’Arthus Bayard déroge à cette règle. Les personnages et les bases sont rapidement posés et la lecture en est d’autant plus agréable.

Pour conclure, je dirais que ce roman est un très bon roman d’aventures à conseiller aux jeunes et aux moins jeunes. Il permettrait de réconcilier avec la lecture les plus récalcitrants et les autres n’auraient plus qu’à faire comme moi : attendre impatiemment la sortie du tome deux.

Arthus Bayard et les Maîtres du temps (tome 1) par Laurent Bettoni , éditions Don Quichotte, octobre 2013. 368 p.

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