Beneluxcon 2010

A l’instar des francophones qui organisent les conventions SF en Belgique et en France, les néerlandophones ont la Beneluxcon depuis 1973.

Normalement, elle alterne entre les Pays-Bas et la Belgique. Ainsi les dernières ont eu lieu à Blankenberge, Maastricht, Louvain et Eindhoven. A chaque fois, elle accueille des écrivains renommés tels, par exemple Aldiss, Shaw, Priest, Haldemann, Vance, Wilson, Curval, Lampo, van Herp, Card, Pratchett, Holdstock, Stableford, Miéville, McAuley, excusez du peu.

Cette fois, elle avait lieu à Anvers ce weekend des 29-31 octobre 2010, et recevait Charles Stross et Justina Robson. J’assistai à la journée du samedi 30. Le lieu était le prestigieux hôtel Hylitt, De Keyserlei, en face de la gare. Quel plaisir de revoir cette merveilleuse gare et son nouvel aménagement en sous-sol, vraiment somptueux. Deux salles dans cet hôtel étaient réservées à la convention ; ’une bien entendu destinée aux conférences et aux débats, classique, avec ses sièges et son estrade, très professionnels ; ’autre, plus ludique, regroupait les stands de livres d’occasion (deux seulement, néerlandophones et anglophones), une table de jeu de rôles, constamment occupée, et une dernière pour le café et les jus de fruits (pas vraiment un bar, quoi).

Etaient évidemment présents les âmes du fandom néerlandophones tels Frank Beckers, Guido Eeckhaut ou Frank Roger, que j’ai été bien content de revoir. Le matin, débat d’écrivains flamands et néerlandais sur l’origine de leur passion puis conférence de Justina Robson. L’après-midi, conférence de Charles Stross et débat sur l’écriture actuelle des littératures de l’Imaginaire. J’assistai à cette dernière, tout à fait passionnante. Y participaient Bob Van Laerhoven, Paul Evanby, Peter Schaap et Guido Eeckhaut. Tous se mirent d’accord sur le mélange des genres caractéristique des derniers courants, culminant dans le thriller et le roman criminel. Curieusement, ils insistèrent fort sur le style et la forme, bien plus que sur l’intrigue même, plus secondaire à leurs yeux.

Les problèmes de l’édition furent aussi abordés et plus spécifiquement celui de l’auto-édition, de plus en plus fréquente. A 18 heures : petit hommage à deux défunts récents du fandom, Simon Joukes et Alain le Bussy, ce dernier orchestré par votre serviteur. Le soir, grand banquet au café « ’t Waagstuk », mais je n’y allai pas, devant rentrer à Bruxelles. Atmosphère chaleureuse donc, mais public hélas un peu restreint : une vingtaine de personnes environ, toutes passionnées heureusement.

Il est toujours intéressant de voir ce qu’il se passe de l’autre côté de la frontière linguistique, ou de comparer les organisations. Une journée fructueuse.

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Anvers, le 30 octobre 2010.

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