Farsala

Farsala est sur le pieds de guerre : les Hrums, qui ont conquis une grande partie du monde habité, sont aux portes du royaume. Mais les Degans, les seigneurs de guerres farsalans, ne sont pas inquiets car ils sont persuadés que la puissance légendaire de leur cavalerie leur apportera la victoire. Pourtant les Hrums sont rusés et ils possèdent le secret d’un acier indestructible qui les rend redoutables : la première bataille s’annonce décisive.

Dans la tourmente, trois jeunes Farsalans doivent tracer leur destin. Soraya, fille du Commandeur de l’armée, se réfugie dans le désert pour assurer sa sécurité. Jiaan, son frère bâtard, doit combattre aux côtés de son père malgré sa peur et le mépris des nobles. Enfin Kavi, jeune colporteur et escroc à ses heures, hait tant les Degans que la trahison le tente. Malgré leurs différences, les trois adolescents devront s’unir pour sauver Farsala.

La réussite d’Hilari Bell réside dans ses personnages. Les trois héros sont décortiqués et analysés, chacun suivant sa propre voie vers l’âge adulte. La figure de Kavi, traître à sa patrie mais fidèle à son peuple et à ses idées, est particulièrement intéressante et réussie. La narration est dynamique, alternant les points de vue des trois héros, ce qui évite la monotonie. En effet, si cette saga de fantasy est plaisante et bien articulée, elle innove peu et ne surprend pas.

Classique et solide, Farsala, qui réunit les trois tomes de la trilogie (La Flamme, L’Épée et La Forge) fait passer un bon moment.

Farsala d’Hilari Bell, traduit par Paola Appelius, illustré par Steve Stone, aux éditions Bragelonne