Avatar (L’) et Quelle chance ce manque de pot !

Kilim est le nom d’une collection dont l’idée me plait beaucoup : redynamiser des récits d’autrefois un peu tombés dans l’oubli ou simplement ne faisant pas partie de notre héritage culturel ou de notre patrimoine oral de contes.

L’avatar est un récit indien sur l’incarnation de Krishna, fils de Vishnou, en enfant bleu, né pour destituer son oncle tyran qui est en fait un démon incarné. Ce titre comme la couleur bleue font penser au film du même titre mais ici on est bien sur le sous-continent asiatique. Magie et panthéon de dieux font partie du récit qui est une découverte même pour l’adulte que je suis, totalement ignorante de cette légende.

Quelle chance ce manque de pot ! est un récit tiré des Mille et une nuits. Enfin, probablement un des récits recueillis voire inventés par le premier excellent traducteur des textes retrouvés à son époque, Antoine Gallant (pour l’anecdote, il a réussi à ajouter plus de pages qu’il n’en a traduites ! Mais de traductions de l’arabe au français et retour à l’arabe, les contes ajoutés sont devenus parfois plus connus et complètement intégrés, comme Simbad le marin). Ce texte est quasi philosophique sur le thème de l’argent et du partage. Il pourrait très bien servir de base à un cours que l’on appelle en Belgique « de religion ou de morale ».

Maintenant, à force de lire des livres de Syros, je me rends compte que je dois être tombée amoureuse de cet éditeur qui arrive à m’apprendre des choses, à me faire sourire et voir ses textes avec les yeux de l’enfant que je dois être un peu restée !

Dépaysants, curieux, intéressants, illustrés avec délicatesse et simplicité par Élodie Balandras (j’aime bien l’idée de garder la même illustratrice, ca donne une unité à la collection), je ne peux que dire que ces textes méritent reconnaissance et succès.

PS : joli jeu entre écriture et graphisme pour le logo de collection.

Par Catherine Zarcate et illustrés par Élodie Balandras, collection Kilim, éditions Syros

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