Appel du néant (L’)
Ludivine Vancker et ses collègues de la section de recherches de Paris enquêtent sur un tueur insaisissable dont les traces ne permettent pas l’identification. Lorsque les services secrets français décident de participer à la résolution de l’affaire, les mots « tueur en série » et « terrorisme » sont associés.
Retour dans le monde du thriller pour Maxime Chattam, après deux romans « blancs » qui n’ont pas manqué de provoquer des réactions diverses de la part de ses lecteurs.
Selon l’auteur lui-même, cet Appel du néant a failli voir le jour par deux fois… Avant les attentats de Charlie Hebdo, puis ceux du Bataclan et des Terrasses.
A la lecture, on comprend rapidement pourquoi Maxime Chattam s’est posé mille et une questions avant de lâcher ce roman dans la nature.
Si l’histoire débute comme une chasse au serial-killer, elle bifurque rapidement sur le terrain du thriller d’action et d’espionnage. Aux côtés de Ludivine Vancker, Marc Tallec, des services secrets, il permet à la trame de s’ouvrir pour aborder le sujet, difficile, de la radicalisation et des cellules dormantes.
Avec son souci habituel des détails et de la recherche, Chattam nous brosse une vision nuancée d’une réalité complexe. On croise autant de jeunes Français « d’origine » que d’immigrés de seconde, voire de troisième génération. On découvre les racines du mal, plongée dans le sable de conflits ancestraux et l’on comprend que l’équation du terrorisme est particulièrement difficile à résoudre.
Pédagogue, Maxime Chattam n’oublie pas pour autant qu’il écrit un thriller et les dernières pages du roman filent à vive allure, pied au plancher.
Retour en forme donc, pour les amateurs… même si certains qui attendent avec L’appel du néant un pur roman « serial-killer » risquent d’être quelque peu déçus. Celles et ceux qui entreront dans le néant sans aucun apriori, apprécieront un roman solidement charpenté, écrit avec force et nuances.
L’appel du néant par Maxime Chattam, Albin Michel
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