Alma viva

1740, le vieil homme se sent sur la pente descendante et veut finir sur un succès après l’échec de sa dernière création musicale.

Venise est le cadre de cette biographie romancée du compositeur et prêtre Antonio Vivaldi.

On suit le maestro dans la course contre le temps et contre les autorités de la ville qui lui refusent une augmentation de budget.

Vincent Engel s’inspire du peu qu’on connait de la vie de ce génie (Ah, Les 4 saisons !) dont la musique a été longtemps oubliée pour trouver la reconnaissance seulement au siècle précédent.

Si le cadre historique du roman est bien respecté, l’ensemble reste une vision personnelle de Vincent Engel qu’on suit avec beaucoup de plaisir dans les ruelles et surtout sur les canaux de la Sérénissime.

Le portrait est sans concession : on évoque même l’intérêt du prêtre pour la beauté de ses protégées et leurs relations peu « conventuelles » (La Pietà était plus une sorte de couvent pour jeunes filles douées en musique).

La plume est légère comme une note de musique et l’emploi du présent de l’indicatif donne beaucoup de vie au récit, beaucoup d’actualité. On n’est pas dans une représentation du passé recomposé, on est immergé dans un présent d’autrefois.

Le roman est suivi de Viva !, le texte du monologue présenté sur scène en novembre 2017.

Ne pas le réserver aux amateurs de musique classique car le récit est intemporel puisque c’est un roman dans un cadre historique.

Alma viva par Vincent Engel, illustré par Eva Myzeqari, Ker Éditions.