Alerte Rouge 3 : le retour de Tanya


Si attendu et si décevant ce troisième opus de la série Alerte rouge est à peine sorti qu’il suscite plein d’engouement et aussi plein de désapprobation.

Le scénario reprend là où nous étions arrêtés dans le deuxième épisode de la série.

Les USA sont aux portes du Kremlin, prêts à écraser dans ses derniers retranchements le chef soviétique. Ces derniers, dans un sursaut défensif, testent pour la première fois une machine à explorer le temps.
Ils éliminent Einstein avant que celui-ci n’ait avancé sa théorie sur la relativité.

Une fois leur forfait accompli, ils reviennent dans le présent. Et là, tout est chamboulé. Les USA sont, certes, plus faibles, mais encore opérationnels. Et un autre ennemi a fait son apparition. Les forces de l’Empire du Soleil Levant veulent aussi une part du gâteau.

Adieu la bombe atomique, mais d’autres technologies tout aussi monstrueuses sont bel et bien là.

Le plus qu’ont apporté les concepteurs de EA est sans aucun doute ce mode coopératif. Pour vaincre l’ennemi et accomplir les missions, nous avons droit à une coopération. D’une IA si nous jouons en solo et d’un humain en étant sur le net. Deuxième avantage de cette coopération est de pouvoir faire les missions en étant sur le net. Donc, d’avoir le loisir de changer de partenaires autant que l’on souhaite.

Autre plus, cette troisième faction tout droit venue de chez nos amis les Asiatiques, technologie robotisée avec des unités pouvant changer de forme, un peu comme des transformers.

Troisième plus, la possibilité de construire une base où nous le souhaitons. Même sur les océans.

Les cinématiques entre les missions sont excellentes et les acteurs plus ou moins connus. On notera la présence de Jonathan Pryce (Brazil, Demain ne meurt jamais), Peter Stormare (Fargo, Le monde perdu, Minority report), et aussi Tim Curry (Legend, Alarme fatale, Ca). Pas rien comme casting. À cela, j’ajoute des actrices ! Vingt dieux de vingt dieux ! Quand on voit la photo de groupe incluse dans le boîtier du jeu ! On signe où pour s’engager ?


Malgré tout cela et en tant que fan de la série des Command and conquer, j’ai trouvé que les concepteurs avaient pensé à beaucoup de choses. Excepté une seule. Et pas la moindre !

Les ressources.

Depuis que Command and conquer existe, à part les deux premiers volets de ce genre si particulier de STR, la fondation du jeu réside dans le fait que les ressources sont quasiment infinies. Ou alors, comme dans Command and Conquer Général, les ressources peuvent être supplantées par des aides diverses suivant les factions.

Si bien que quelque soit la façon dont nous jouons, tout le monde peut prendre son pied avec les jeux signés Command and Conquer.

Mais jamais depuis que je joue à ce genre de STR, je n’ai dû explorer la carte à la recherche de ressources et me voir ainsi émigrer vers d’autres mines.

Ici, dans cet Alerte rouge 3, il y a des mines qui s’épuisent et nous ne pouvons pas mettre plus d’une moissonneuse par mine. Ce qui fait un deuxième problème. D’habitude, nous pouvons construire autant de raffineries que l’on veut et autant de moissonneuses que l’on désire.
Je suis entièrement d’accord avec le fait que les concepteurs veulent que les joueurs fassent des parties rapides sur le Net, mais de là à détruire les bases fondamentales de ce jeu, il y a loin.


J’ai bien entendu acheté le jeu. Avec une certaine fébrilité même. Et puis, tout doucement, déçu par cette nouvelle conception des parties, j’ai revendu le jeu et je me suis remis avec plus de ferveur à Command and conquer : les guerres du Tibérium et Command and conquer Général.

Le add-on d’Alerte rouge 3 intitulé « La révolte » sort courant mars. Et bien les gars, ce sera sans moi cette fois.

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