Jeu des dames (Le)

Un jeune lycéen, plutôt timide et réservé, est « la tête à claques » de son lycée. Après s’être fait refaire le portrait dans la rue, il rencontre un type dans la vingtaine. Le gars est cool, à l’aise, sans gêne et plein d’entrain. Il aborde le jeune garçon et arrive à lire dans son esprit. Il y voit de l’angoisse, un mal être permanent et surtout une envie brûlante de comprendre les femmes. Mais comment fait-il ? se demande le lycéen. Pour le savoir, il accepte de le suivre en ville. C’est alors qu’il découvre, au fil de leurs déambulations, cet univers mystérieux que l’on nomme… la femme !

« Le jeu des dames » nous entraîne dans l’inconscient d’un adolescent qui peine à s’affirmer. Passage courant de la vie où la peur nous cloue sur place et nous empêche d’aborder le « soi-disant » sexe faible, l’adolescence peut nous pousser à toutes sortes de conversations imaginaires. Dans cette bd, Androuze, le type cool, est une sorte de projection mentale du jeune héros. On ne sait pas trop si le garçon s’est créé cet ami imaginaire ou s’il s’agit de son futur qui vient s’adresser à lui pour le décoincer. Peu importe, puisque le sujet reste de voir comment le lycéen va s’en sortir pour aborder les femmes. Cette extrapolation sur la femme est renforcée par une esthétique troublante de la bd. Les vêtements, les voitures, les immeubles, le tramway, la colorisation des cases sont un melting pot d’époques et de pays. Le final est carrément surréaliste et nous place face à nous-mêmes, nous autres de la gente masculine !

Titre : Le jeu des dames

Scénario et dessins : AYROLES François

Editeur : Casterman

Parution : 2007

Nombre de pages : 56