Geste des chevaliers T5 (La)

Quelques milliers d’années après le tome 4, plus de 2000 ans après la tentative de retrouver la technologie de Stéfan Arkan et après l’épopée du mythique Klark Alister, de nouveaux héros sont embarqués dans l’exploration d’un vaisseau Kriss découvert dans les glaces d’une planète mi-aride, mi-glacée, Endélaor.

Lord Liam Sullivan, le chevalier Valentin de Trolheim et un traître, Voman, entrent en éclaireurs dans le vaisseau. Mais le navire s’envole et les conduit dans une aventure entre nouveaux mondes, enlèvements, jeux du cirque et civilisations plus évoluées avant de revenir chez eux.

Oui, je reconnais, le résumé est faible. J’ai lu ce livre, avec plaisir, mais pas avec l’intérêt des précédents.

Déjà dans la critique du tome 4, je disais que ne pas nous donner ici la solution de la disparition des Kriss me semblait une faute et que personne ne voudrait l’attendre plus loin.

Ben, là, elle est évoquée, la disparition inexpliquée de cette race de dominateurs.

Mais globalement, le tome présent est faible : malgré ma culture SF débutante, j’ai eu l’impression d’un déjà lu, comme si Gérard de Villers envoyait SAS dans l’espace.

De nombreuses informations m’ont gênée : comment peut-on sauter autant de milliers d’années de livre en livre et toujours offrir des civilisations quasi gréco-romaines, au mieux moyen-âgeuses. J’ai peine à croire qu’une évolution naturelle puisse être ainsi contrainte par des croyances religieuses...

D’autres informations telles la taille du vaisseau (10 km de long, 600 mètres de haut), celles des palais (500 m de haut) dépassent trop ma pauvre imagination et bloquent mon adhésion.

Plus quelques contre-sens : page 12 “Au simple d’esprit... la liberté de toute irresponsabilité” pour dire que seuls les simples n’ont pas d’obligation comme les chefs d’Etat.

Non, désolée, mais il s’agit bien de “la liberté de toute responsabilité” ou de “la liberté de l’irresponsabilité”.

Ou “Le royaume du comte”... Un comte a un comté, et un royaume, un Roi.

A d’autres moments, les incohérences narratives ... peut-être dûes aux longues périodes chronologiques entre les histoires.

Et puis pompon final, “Vêtu d’une sorte de bure, il (le petit être chauve) ressemblait à un lutin avec ses grandes oreilles aussi vertes que le reste de sa peau flétrie”... Et j’ai directement pensé à l’arrivée salvatrice des Jedi...

Autant l’histoire m’a emportée pendant 3 tomes certainement, là, je reste sur ma faim et même franchement déçue...

Mais que viennent faire les Jedi dans cette galère ?

PS : très jolie couverture d’Alain Brion...

La Geste des chevaliers, l’empire des étoiles, tome 5, Alexis AUBENQUE, Fleuve noir, février 2007, 978-2-265-08456-9