Empire des Etoiles (L')

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27è siècle. Dans une autre galaxie, des humanoïdes vivent sur plusieurs centaines de planètes, toutes différentes par leur environnement, leur mode de vie, leurs valeurs.

Leur point commun : faire partie de l’Empire, sous la coupe de l’empereur Gabriel X, potentat indéboulonnable, assisté des Cinq familles majeures et de multiples familles mineures.

L’ensemble est figé dans une structure médiévale où les sciences et leur emploi sont soit réduits au maximum soit hypercontrôlés : réduite, comme l’armement, où on se bat à l’épée, contrôlés, comme les navettes spatiales qui transitent d’un monde à l’autre.

Cet immobilisme permet d’éviter la plupart des velléités de prises de pouvoir et de changements.

Mais qui dit Empereur, dit cour, princes et autres petits chefs locaux. L’un d’entre eux, le Prince Arkan, a décidé de réanimer les sciences des Dieux et de prendre la tête de cet Empire, quel qu’en soit le prix, y compris une guerre interplanétaire.

Malgré les tentatives d’alliance par mariage, la paix va imploser…

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L’auteur, Alexis Aubenque, est libraire et passionné de SF. Il nous offre ici sa seconde série, plus longue, plus élaborée, que son œuvre d’essai.

Face à une saga, concept ô combien classique en SF où le numéro sur les ouvrages grimpe sans fin, il est parfois un peu difficile de porter un jugement sur une œuvre encore non aboutie.

De nombreux personnages émaillent le récit. Très proches des humains en formes et en pensées, on trouve les comploteurs, les amoureux, les sages, les fortes femmes, les abuseurs et la galerie classique des personnages hauts en couleurs -qui dans l’emportement de l’écriture a failli me faire sortir l’image de la sempiternelle empoisonneuse, comme dans la Rome Antique. Encore que la sœur du Prince Arkan remplira bien le rôle, entre Messaline et la Reine Margot.

Les descriptions sont à la fois déroutantes par le mélange entre archaïsme et futurisme, par les noms géographiques aussi, souvent empruntés à notre Terre (Ibéride comme la péninsule Ibérique, Chicago et les New "quelque chose"), les noms des personnages bigarrés de toutes les nationalités terrestres (Van Zamt, Flavio, Marlowe -clin d’œil au polar, autre centre d’intérêt de l’auteur) et très proches d’un imaginaire à la portée de tous.

C’est agréable, cela se lit sans difficulté, même par un grand débutant dans le genre comme moi.

Les histoires se croisent et s’entrecroisent : les chapitres, pour nous aider, portent le nom du lieu où se situe le récit.


Les deux premiers volumes semblent planter le décor pour accueillir le volume 3, selon moi le plus passionnant.

Volontairement, il n’y a pas de résumé de ce volume 3. La trouvaille romanesque est forte, elle m’a surprise, en bien, et redonné du goût, celui de la découverte, celui des grands explorateurs.

Ce volume 3 est presque comme un bon "Indiana Jones" : amour, frisson, passion, duperies, retournements de situations dans une logique conservée…

Certains lui reprocheront peut-être de quitter la pure science-fiction, et de devenir plus un récit d’aventures quasi humaines dans un autre décor, mais l’ensemble des trois volumes parus fait tellement de références socio-culturo-géographiques à notre réalité que récupérer un point de repère en plus ou en moins n’est pas, selon moi, négatif.

C’est particulièrement "casse-gueule" de commenter un ouvrage dont on ne veut rien dire de trop pour laisser la surprise agir. Mais, ce troisième tome est tel un moteur d’appoint que l’on fait démarrer au moment où le lecteur se demande si la fin de l’histoire n’est pas déjà écrite dans le dernier chapitre du volume 2 … et craint déjà l’enlisement dans une suite pléthorique et inutile…

Ben non, pas ici …

C’est avec impatience, que le quatrième tome est attendu… Espérant soit une suite du volume 3 soit une nouvelle idée…

Véronique De Laet

Volume 1 : L’empire perdu, ISBN : 2-265-08156-6, février 2006,
Fleuve noir

Volume 2 : Le réveil des titans, ISBN : 2-265-08157-4, février 2006,
Fleuve noir

Volume 3 : L’odyssée de Klark, ISBN : 2-265-08285-6, juillet 2006,
Fleuve noir

Volume 4 : Hyperboréa, ISBN : 2-265-08430-1, novembre 2006, à paraître, Fleuve noir

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Commentaires

Je suis particulièrement étonné, voire surpris, par une telle critique méliorative, tant l’univers d’Aubenque est désuet, confus, mal construit et véhicule des idées réactionnaires. Cette sage ne possède aucune qualité, pas même celle d’être un bon divertissement populaire. Visiblement, M. Aubenque ne sait ni écrire, ni composer d’univers attachant.

Je ne peux que rejoindre ce commentaire. Les bouquins de cette série sont mal écrits au possible, les intrigues ne tiennent pas la route, tout est pompé et archi-re-pompé de grandes oeuvres de la SF et de la Fantasy dont les auteurs doivent se retourner dans leurs tombes (pour ceux qui ont la chance de ne plus être de ce monde pour assister à ce massacre). Bref sur le fond comme sur la forme ça ne vaut pas un kopek.
Clairement la série à éviter à tout prix.