Anges des ténèbres T1 (Les)

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Les Nosferatu ont été rangés au placard depuis quelques années, maintenant que sont apparus les vampires modernes et autres créatures sentant le soufre. Ces créatures so sexy, toujours bien coiffées et belles comme des statues grecques, ont envahi les rayons des librairies et les cinémas en même temps qu’ils ont enflammé l’imagination des ados et la résurgence des styles gothique et punk chic.

Bref, devant l’engouement général, je me suis dit que je devais aussi tenter le coup, en bonne amatrice de fantastique que je suis, et parce qu’on ne critique pas sans connaître.

J’ai donc entamé pleine de courage Risa Jones, les anges des ténèbres tome 1. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que mise à part une impression de vide de plus en plus grande, rien ne surgissait. Difficile de lire Keri Arthur sans subir une véritable anesthésie neuronale, ce qui complique les choses, parce qu’en plus c’est confus... Alors, en résumé, le monde de Risa, créature multifacette entre louve et Aedh, sensuelle et fatale, est peuplé de diverses créatures... les métamorphes, les Razans, les sorcières, les dhampires sont légion. Elle-même est fille de sorcière et possède donc quelques pouvoirs supplémentaires, bien pratiques dans ce monde de brutes. Elle est suivie par un Faucheur, dont la plastique spectaculaire nous est rappelée avec verve toutes les trois pages par l’auteur. Ensemble, finalement unis pour le Bien commun, ils poursuivront un but incertain et alambiqué. Keri Arthur émaille cette quête d’inévitables passages croustillants à la sensualité digne d’une Barbara Cartland dans ses meilleurs jours, la seule différence étant la préférence se portant sur les morsures et le vinyl plutôt que sur les baisers volés teintés de rose vaporeux dans de riches garçonnières.

Bon, ce livre a le mérite de rassembler tout ce qu’il faut pour retenir les amateurs du genre, jusqu’aux quelques passages vaguement sanglants, comme ça on peut vraiment s’y croire ! Tout est un peu télégraphié, les multiples rebondissements masquant l’absence de profondeur de l’intrigue et les répliques sont aussi caricaturales que le vocabulaire des héros digne d’un docker de Londres. Alors oui, c’est télégraphié, d’aucun prétendront que c’est excitant, on se croirait dans Underworld, l’absence de la jolie tête de Kate Beckinsale compensée par la moue boudeuse et adolescente de Risa.

Allons, la fin du tome 1 semble receler quelques surprises alors mon avis sur le tome 2 ne tardera certainement pas ! Même si je suis impatiente que les bons vieux monstres en caoutchouc reprennent le haut du pavé dans les librairies !!

Les Anges des ténèbres par Keri Artgur, Risa Jones vol. 1, traduction de Auriane Lucas, illustration de Anne-Claire Payet, Milady

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