Songe des immortels, Quantex T1 (Le)

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Avec « Le songe des immortels », Ludovic Albar nous propose le premier tome d’un space opera se passant au 30ème siècle, space opera qui se nomme Quantex. Le livre est précédemment sorti en grand format chez Mnémos, la trilogie ressort en format de poche chez le même éditeur.
Quantex, c’est un réseau de communication quantique instantané déployé à travers tout le système solaire. C’est en quelque sorte l’internet du futur. Ce premier tome nous présente une intrigue politique et stellaire, qu’un espion martien, Lewis Khandra, va devoir démêler. Au départ, son rôle est d’infiltrer un mouvement révolutionnaire et religieux (tiens, tiens, ça fait penser au 11 septembre 2001 tout ça). Mouvement qui s’oppose à des dirigeants terriens qui sont qualifiés d’immortels car ils possèdent la technologie nécessaire pour cloner leurs corps, mais aussi leurs consciences. Mais notre espion va se rendre compte que l’ennemi n’est peut-être pas celui qui a été désigné au départ.

Dans ce livre, on sent l’intérêt que l’auteur porte à Dune. Cela ne ressemble pas de près ou de loin à l’œuvre de Frank Herbert, mais il y a des idées qui font penser à ce dernier. Par exemple la similitude entre l’épice et le marsenium, le premier est une drogue indispensable aux navigateurs de la guilde et le second permet de voyager sans se déplacer. Tiens, tiens !

En voulant se projeter neuf siècles dans l’avenir, l’auteur nous décrit un monde qui est proche de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les dictatures, royaumes, républiques existent toujours et l’appât du gain est toujours omniprésent. Le capitalisme vit ses heures de gloire. Des personnes sont asservies pour le bien d’autres. L’esclavage n’a pas disparu. C’est simplement transposé à une échelle plus grande que celle que nous connaissons actuellement.
Ce qui est bien dans ce premier tome, c’est que Ludovic Albar alterne les intrigues et permet ainsi aux lecteurs de ne pas s’ennuyer dans cette histoire complexe. Les personnages sont parfois trop caricaturaux et manquent de charisme, mais comme il s’agit d’une trilogie, on peut espérer que ce défaut soit gommé dans les tomes suivants.

Le jargon de Ludovic Albar peut parfois déranger le lecteur tout comme cette pseudoscience dont les théories sont inexplicables (voir la tête de chapitre de la page 30 dans la version de poche). C’est plutôt les trop nombreuses similitudes avec les événements mondiaux de ce début de 21ème siècle qui sont le point faible de ce livre. Plutôt que de considérer ce livre comme un space opera, je préfèrerais plutôt dire un thriller futuriste à l’échelle du système solaire. Ceci reste néanmoins un bon livre. Il ne faut pas bouder un nouvel auteur qui propose un univers cohérent qui vaut la peine d’être développé. À lire, et à surveiller de près évidemment. La suite arrive !

Quantex T.1, Le songe des immortels de Ludovic Albar, Mnémos, 2013, 444 pages, illustration de David Lecossu.

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