88 Minutes

Réalisateur: 

Ici Copycat


Soupçons

Le Dr Jack Gramm a construit son incroyable réputation sur ses évaluations, jusqu’alors infaillibles, des individus et des facteurs de risque. En plus d’être à la tête de sa propre société, il donne des cours de psychiatrie criminelle à la fac et est aussi, à l’occasion, consultant auprès du FBI. C’est d’ailleurs grâce à ses déductions que John Forster, un célèbre serial killer, a pu être arrêté quelques années auparavant puis condamné à mort suite à son témoignage éloquent lors de son procès. Alors que ce dernier est justement à quelques heures de son exécution, une nouvelle vague de meurtres identiques à ceux qu’il avait perpétrés dans le passé se produit. Le Dr Gramm reste malgré tout convaincu qu’il avait vu juste et qu’il s’agit donc, cette fois-ci, d’un imitateur qui ne fait que reproduire l’œuvre de Forster. C’est alors que le Dr Gramm reçoit un coup de téléphone du mystérieux tueur qui lui annonce qu’il ne lui reste que 88 minutes à vivre.


Au fil des minutes qui s’égrènent, le Dr Graham finit par se poser toutes sortes de questions : a-t-il vraiment affaire, cette fois-ci, à un simple copycat isolé ? Aurait-il accusé Forster à tort et aurait-il envoyé un innocent en prison ou bien Forster serait-il, en réalité, l’instigateur de ces nouveaux meurtres dans le but de faire suspendre son exécution ? Celui qui veut sa peau semble être au courant de ses moindres faits et gestes, ce qui ne fait qu’engendrer un sentiment de paranoïa chez Graham qui doit désormais se méfier de tout le monde, y compris de son entourage proche. Pour couronner le tout, un certain nombre d’indices trouvés sur les lieux des nouveaux meurtres laissent à penser qu’il pourrait bien en être l’auteur.

Compte à rebours mortel



Le scénario de ce thriller psychologique est, non seulement, peu inspiré et très convenu (car basé sur le thème du compte à rebours mettant en jeu la vie du héros) mais passe aussi son temps à trimbaler le spectateur d’une piste à une autre tout en lui assénant à l’occasion des révélations qui tombent comme un cheveu sur la soupe. En outre, le décompte quasi incessant des fameuses 88 minutes devient à la longue particulièrement exaspérant, voire même carrément grotesque. Une fois ce décompte fatidique enclenché, le héros, entouré par une incroyable brochette de femmes séduisantes (la doyenne du département des sciences médicales de l’université, son adjointe enseignante à l’université, son assistante personnelle, ses étudiantes, sa conquête nocturne) va passer “un après-midi de chien” et se démener comme un beau diable pour tenter de se sortir de ce cauchemar éveillé alors qu’il n’est même pas encore remis de sa beuverie de la veille. Al Pacino, souvent à bout de souffle, est ici malheureusement loin d’être convaincant avec son regard constamment hébété (qui nous rappelle étrangement son rôle dans Insomnia) et son interprétation souvent dans la démesure ce qui le rend, du coup, bien peu crédible.

88 Minutes

Réalisation : Jon Avnet

Avec : Al Pacino, Alicia Witt, Leelee Sobieski, Amy Brenneman, Deborah Kara Unger, Benjamin McKensie, Neal McDonough.

Sortie le 30 mai

Durée : 1 h 51

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