Des images et des bulles

Le père Gab vient d’être enterré. Tout le monde au village dit qu’il était fou et que sa maison est hantée. Rebecca est sa petite-fille. Elle veut connaître ce grand-père qu’elle n’a jamais vu et avec Théo, Maxime et Noé, elle pénètre dans la sombre demeure. A l’étage, ils découvrent une grande bibliothèque. Il y a toutes sortes de recueils du vieil homme, ainsi que des écrits qui parlent de machines étranges, de lieux inconnus. Alors qu’ils poursuivent leur visite, les enfants sont saisis par d’horribles hurlements. Soudain, quelque chose se met à bouger dans le noir !

Voici Rebecca et ses amis partis en direction de la grotte du Père Gab. Mais le chemin est long jusqu’à trouver la porte qui unira notre monde à celui d’Ilvanna. Il y aura des monstres à combattre, des énigmes à résoudre, sans oublier l’effroyable Maître des Ombres.

Quatre récits dessinés par une célébrité japonaise du manga, Suehiro Maruo. Le livre est d’ailleurs à lire de droite à gauche (je pensais que ce serait beaucoup plus difficile). En noir et blanc, avec des traits fins et riches en détails, on retrouve quelques caractéristiques de la BD nippone comme une forte érotisation (Maruo est le chef de file de l’érotico-grotesque).

Tout commence par une partie de pèche en solitaire. Pas moyen de trouver du monde lorsque l’on est le dernier homme sur Terre. Autour de vous, tout n’est qu’immeubles en ruines, bateaux à l’agonie et lianes envahissantes. Une balade dans le supermarché, vos souvenirs de vos huit ans au pied du sapin vous submergent. Un piano dans un magasin abandonné, vous vous revoyez jouer pendant que l’être aimé chante auprès de vous. La cour de l’école. Un couloir. Un bar. Votre rencontre avec votre femme. Chaque jour, vos souvenirs deviennent vos uniques compagnons jusqu’à devenir flous et disparaître.