Littérature de l’Imaginaire

Malgré les années, la paix n’est pas encore revenue à l’école de Magie de la Tour. Fenris est partie, comme Conrad, Morderek, Salamandre et Navin. Saevin et Iris sont les plus jeunes élèves et Kai est toujours un dragon. Mais un jour fatidique approche, celui où la frontière entre le monde des vivants et des morts sera si mince, si fragile que d’un sortilège, tout sera possible : l’immortalité pour certains comme le retour des âmes mauvaises et des âmes bonnes parmi les vivants.

A la fin de la critique que je faisais paraître en novembre dernier sur le premier numéro de la collection « Ukronie » des Editions Flammarion (le roman Ceux qui sauront de Pierre Bordage), j’annonçais la parution prochaine d’une anthologie de nouvelles uchroniques due aux plus récents et prestigieux écrivains français d’anticipation. La voici. Et elle comble idéalement notre attente.

Court roman ou longue nouvelle (en anglais, on appelle les récits de ce type des « novellas »), le nouvel opus de J.G. Ballard (dont la première édition en Grande-Bretagne remonte à 1988) n’a rien de dépaysant pour qui connait un peu l’oeuvre de cet auteur passé maître dans l’art de l’anticipation sociale dystopique. Ici, comme dans la majorité de sa production, les personnages se trouvent confrontés à un univers asceptisé que des éruptions de violence organique viennent secouer au moment où on les attend le moins.

4 adolescents vivent dans un hôpital psychiatrique de grand luxe : Violaine, Claire, Nicolas et Arthur.