Littérature de l’Imaginaire

Alain le Bussy adorait les échecs, quoi d’étonnant donc à ce que les échecs, et la pièce qu’il considère comme la plus importante, c-a-d le cavalier, tiennent un rôle important dans ce roman ? C’est en jouant aux échecs contre son ordinateur que le héros va se trouver entraîné dans des aventures fabuleuses, s’incarnant dans divers personnages de mondes différents qui, d’une certaine façon, sont liés à une partie d’échecs cosmiques que jouent des Dames opposées.

Figure incontournable de la SF belge, Alain le Bussy est un aède, dont il possède le souffle nécessaire aux fins de bâtir d’imposantes épopées. Comme celle de Yorg en quinze volumes, ou ce cycle d’Aqualia, en treize volumes lui.

Thriller écologique annoncé. Oui, dans la mesure où l’environnement y tient un rôle, mais c’est de loin plus le thriller que je retiens.   Tamaya est une enfant douée et étudie dans une école sélecte – même si sa mère n’a pas beaucoup de moyens. Elle fait le trajet avec Marshall, un « grand ». Mais Marshall est harcelé par une brute, Chad. Pour éviter Chad, Marshall entraine Tamaya à travers un bois qu’ils ne doivent jamais traverser. Chad les trouve, agresse Marshall et Tamaya le défend en envoyant une poignée de boue et d’écume jaune au visage de l’agresseur.

Le héros, Aurélien, est un « gaijin » : un Français qui essaye de s’intégrer au Japon, de façon infructueuse. Douze ans plus tôt, il voulait vivre au Japon et épouser Uzumé, mais a du renoncer et retourner en France. L’annonce de la disparition de celle qu’il n’a pas oubliée va le faire revenir au Japon alors même qu’une catastrophe énergétique inexpliquée fait fuir tous les étrangers. Il va se trouver ainsi mêlé à la lutte séculaire entre des dieux qui n’ont jamais abandonné le Japon.