Littérature de l’Imaginaire

  Régulièrement les Moutons électriques nous sortent des études sur l’Imaginaire ou sur les auteurs de l’Imaginaire. Avec Space opera ! de André-François Ruaud et Vivian Amalric un nouveau pas a été franchi. Genre de prédilection que je ne pouvais pas laisser passer, tout simplement parce que c’est avec lui que j’ai commencé à lire de la science-fiction. Aujourd’hui encore ma préférence va à ce genre de livre, même si il n’y a pas pléthore de titres qui sortent sur le marché.

Voilà un ouvrage foisonnant, dense et original, qui satisfera les lecteurs en quête d’univers de « fantasy » neufs, en rupture avec une littérature qui privilégie trop souvent les déclinaisons de l’œuvre de Tolkien. Le livre est de surcroît rédigé dans un style de qualité et l’histoire sait prendre son temps lorsque c’est nécessaire, sans oublier pour autant de ménager des coups de théâtre et des aventures palpitantes à l’occasion.

Eona a 16 ans, elle vit en Chine où elle est une sorte de paria car elle boîte bas suite à un accident qui lui a brisé la hanche. Mais en fait Eona n’existe plus. Sous l’apparence d’un garçon de 12 ans, elle s’entraîne pour tenter d’être choisie par le Dragon-Rat en vue de devenir Œil du Dragon. Chaque année, un Dragon choisit son nouvel apprenti parmi de très jeunes hommes entraînés au maniement des armes, à la magie et aux forces occultes. Cette cérémonie est interdite aux filles mais le maître d’Eona semble croire en elle et cache la nature de son esclave.

Comment un pélican peut-il se soucier de l’avenir de Miranda, se demande Martin, alors qu’il grelotte dans un coin, perdu dans la ville et dans sa tête. Miranda, sa sœur, est tombée de vélo et se trouve à l’hôpital, en danger de mort. Mais le pélican sait que Miranda est un des 7 enfants qui doivent sauver le Grand Rêve, celui qui s’enfuit maintenant que les enfants s’isolent pour jouer aux jeux vidéo. Et bien sûr, il FAUT le pouvoir des 7 pour sauver les pays de l’Autre Côté.